RFI
Au Burundi, Térence Sinunguruza, premier vice-président issu du parti Uprona, le principal parti tutsi de ce pays, a démissionné hier, au bout d’un long bras-de-fer avec son parti. Uprona qui l’accuse de privilégier ses propres intérêts, avait demandé au président, issu du principal parti hutu du Burundi, de le démettre.
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Térence SINUNGURUZA Ancien vice président |
Pour Térence Sinunguruza, le 14 octobre fut une folle journée qui conduisit ce politicien chevronné à rendre son tablier, alors qu’il jurait du contraire publiquement, il y a à peine deux jours.
Depuis une vingtaine de jours, son parti Uprona tentait d’obtenir le départ de Sinunguruza, premier vice-président burundais. Mais ce dernier ne voulait rien entendre, d’autant que ses proches juraient qu’il avait le soutien du président Pierre Nkurunzia, bien silencieux jusqu’ici.
Lâché
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Pierre NKURUNZIZA Président |
Mais tout a basculé hier, lorsque le porte-parole du chef de l’Etat burundais a annoncé publiquement que Pierre Nkurunziza appelait le premier vice-président « à prendre ses responsabilités », avant de le menacer, de manière à peine voilée, de le démettre dans le cas contraire.
Lâché par le président Nkurunziza, très impopulaire au sein de son parti, Térence Sinunguruza a cette fois compris très rapidement que les jeux étaient déjà faits. Après avoir assisté à une cérémonie officielle aux côtés de Pierre Nkurunziza dans la matinée, Térence Sinunguruza lui a envoyé sa lettre de démission hier en milieu d’après-midi.
Remaniement
Confronté à une grave crise économique dans ce pays, le président burundais va profiter de cette opportunité pour procéder à un vaste remaniement ministériel.
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