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12 septembre 2013

Bujumbura : des changeurs de monnaie arrêtés en plein centre-ville

Depuis le 4 septembre, six jeunes croupissent dans le cachot du commissariat municipal de la police judiciaire. Accusés de travailler illégalement, ils nient alors que l’enquête policière suit son cours.
Vers midi, ce 4 septembre, les changeurs de monnaie vaquent à leur activité de tous les jours. Leur point de repère ? En face de la Banque Commerciale du Burundi, de l’autre côté de la chaussée Prince Louis Rwagasore.


Soudain, raconte l’un d’entre eux assis sur une chaise devant un bureau de change, deux voitures de la police apparaissent pour une rafle. C’est la débandade, avant que certains soient rattrapés par les policiers. Direction le cachot du commissariat municipal de la police judiciaire : « Une partie de ceux qui ont été arrêtés ne sont pas des changeurs de monnaie. Le reste fait partie d’une de nos associations agréées.
C’est impossible d’avoir des chaises pour tous les membres », raconte un autre frustré par cette arrestation.

N.K, responsable d’un bureau de change agrée, assis sur son bureau, se réjouit : « Ils nous prennent tous nos clients qu’ils abordent directement dans la rue. Nous, nous sommes réduits à les attendre dans nos bureaux. Par ailleurs, ils favorisent aussi la chute de la valeur du Fbu. »

Le procureur de la République en Mairie de Bujumbura, Arcade Nimbona confirme cette arrestation : « Huit personnes ont été appréhendé, ils étaient en possession de la monnaie burundaise et des devises. Deux d’entre elles, de simples passants, ont été relâchées. » Et de s’étonner que des gens continuent à violer la loi alors que plusieurs appels ont eu lieu à leur endroit : « La Banque Centrale a, à de nombreuses reprises, répété que tout changeur de monnaie doit avoir un bureau fixe ! »

Et ce qui s’est passé ce 4 septembre risque de se répéter « sur tout le territoire du pays », fait savoir Valentin Bagorikunda, procureur général de la République. Il ajoute que l’enquête policière suit son cour normal et que les personnes qui n’auront rien à se reprocher seront libérées : » Pour les autres, nous allons appliquer la loi. Les dossiers d’instruction ont été transmis au parquet ce 10 septembre. »

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