Burundi : Nouvelle loi sur la presse,« Attendons voir sa mise en application »

Afriquinfos

Nouvelle loi sur la presse au Burundi :"Attendons voir sa mise en application"

C’est la déclaration de Parfait Onanga Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Burundi ce mercredi 12 juin 2013, à Bujumbura lors d’une conférence régionale sur la lutte contre les crimes contre l’humanité et des conflits identitaires dans la région des Grands-Lacs.

Parfait Anyanga et Pierre Nkurunziza

« La loi a été promulguée, la loi ne sera pas utilisée abusivement. On attend de voir comment est-ce qu’au quotidien cette loi va être mise en œuvre. Et je ne doute pas que même si les débuts restent difficiles la sagesse remportera », indique-t-il tout en demandant qu’il faut garder au Burundi une perspective éminemment historique. 

Selon lui, le pays n’a pas besoin de nouvelles restrictions et ne doit pas simplement être affamé, outre mesure. 

Le grand danger pour ce pays, souligne le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Burundi, « c’est précisément de ne pas jouir des dividendes de la paix ».

« Si le pays n’a pas les moyens de s’organiser, de payer son armée, de payer ses maîtres et ses maîtresses, de payer ses fonctionnaires de l’administration, les efforts que le gouvernement burundais a fait pour essayer de restaurer, de consolider et de renforcer la paix vont être lourdement menacés »,fait-il remarquer. 

 D’après lui, il serait malvenu qu’un tel lien soit établi que le Burundi se retrouve à faire face à des problèmes économiques et financiers qui mettraient dangereusement en péril son fonctionnement. 

Parfait Onanga Anyanga rappelle qu’il y a certainement d’autres moyens. Il fait allusion ici au dialogue qu’il compte lui-même poursuivre avec les autorités du pays.

Effectuant une visite ce mardi au sein du Groupe de Presse Iwacu, il a indiqué que pour le Secrétaire général des Nations unies, certaines dispositions de l’actuelle loi font reculer le Burundi au niveau démocratique. Ca a été pour lui une occasion de demander aux autorités de conserver précieusement les acquis démocratiques.

Aux journalistes, un message d’encourager leur a été lancé tout en les exhortant de se garder de tout excès et d’exercer leur métier dans les limites tracées par la déontologie. « Continuez à être des témoins, à rester professionnels », a conclu M.Parfait Onanga Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Burundi.