Les nouvelles sanctions imposées aux véhicules de transport en infraction ont fait grimper la corruption sur la route, à Cibitoke : les policiers en connivence avec les chauffeurs préfèrentl’arrangement à l’amiable au lieu de payer les amendes exigées. Le commissariat de police tranquillise ...
Sauf qu’en pratique, les choses se passent très souvent autrement : ces nouvelles mesures, selon un un policier qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat favorisent les pratiques de corruption. "A titre illustratif au lieu de payer 100.000 Fbu pour deux passagers de plus, les chauffeurs sont obligés d’approcher les policiers et s’en tirent par un ou deux billets de 10.000 Fbu."
La nouvelle donne permet, d’après lui, aux agents de la circulation routière "de s’enrichir", puisqu’avant, "ils se contentaient d’une somme oscillant entre 2.000 et 5.000 Fbu seulement."
Des propos (débités avec un sourire, par ailleurs) qui sont confirmés par un chauffeur de bus rencontré au parking du chef-lieu de la province de Cibitoke. Ce sexagénaire, en quarante ans de service, n’a jamais vu une telle corruption sur les routes : "C’est incroyable. Et tout le monde y gagne", indique-t-il..
Hélas !, ces magouilles touchent même la hiérarchie directe des policiers en place sur les routes de Cibitoke, car une source affirme avec certitude que "quelques agents minutieusement choisis sont régulièrement désignés pour règlementer la circulation routière. Chaque policier qui rentre de la mission donne un rapport à son chef moyennant une certaine somme d’argent proportionnelle ’au butin’ récolté durant toute la journée. Les récalcitrants se voient souvent refusés d’aller travailler sur les axes routiers", renchérit la source, sous une fine pluie, et un sourire pareil ...
La police provinciale tranquilliseLe Commissaire provincial de police ne nie pas l’existence des cas de corruption imputables aux policiers, avec certains motos et taxi-voitures qui transportent respectivement 4 personnes et 10 au lieu de 2 et 5 ...
L’OPC 2 Jérôme Ntibibogora indique que désormais, "un officier de police sera placé sur chaque axe pour contrôler le travail d’autres policiers."
Interrogé pour savoir si cet officier ne peut pas céder à la tentation de corruption, Jérôme Ntibibogora répond par la négative ... sans toutefois convaincre. Visiblement à court de stratégies pour endiguer le phénomène, il reprend le discours habituel, en mettant en garde "tout-policier-qui-sera-attrapé-en-train-de-percevoir-l’argent-des-mains-des-transporteurs-sera-sévèrement-sanctionné"...
Sans douter de sa bonne foi, on sait souvent ce que cela donne.
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