Pancrace Cimpaye |
C’est du moins la réaction à la mi-journée d’un des hommes politiques de l’opposition qui se trouve maintenant en exil du nom de Pancrace Cimpaye. L’ancien porte-parole du parti Sahwanya-Frodebu a fait cette déclarartion après l’arrestation d’Alexis Sinduhije, président du parti Msd, dans la nuit de mercredi en Tanzanie.
Pour Pancrace Cimpaye, le pouvoir de Bujumbura vient de montrer à l’opinion tant nationale qu’internationale que le dialogue qu’il a toujours brandi n’est que de la poudre aux yeux des opposants. Il a indiqué que le gouvernement Nkurunziza a interpellé les opposants en exil de rentrer mais que finalement, c’était pour les amener au cimetière, au regard de l’arrestation d’un parmi eux en Tanzanie.
L’ex-porte-parole du parti de Melchior Ndadaye met en garde le pays de Julius Nyerere en indiquant qu’il assumera tout ce qui arrivera à M.Sinduhije au cas où le pouvoir de Bujumbura parviendrait à négocier et obtenir son extradition. M. Cimpaye craint en réalité que le leader du Msd ne soit torturé à la manière de Kadege ou décapité à l’image de Léandre Bukuru de Gitega.
Pourtant, cet homme politique était en train de mener ses activités pour faire comprendre à cet Etat qui a tant aidé le Burundi à sortir des chicaneries politiques que le torchon brûle, a poursuivi Pancrase Cimpaye, raison pour laquelle un pays qui a tout fait pour que les Burundais négocient ne devrait pas lâcher le patron du Msd pour venir mourir au Burundi. Il interpelle enfin les missions diplomatiques accréditées à Bujumbura et à tout un chacun de d’intervenir auprès du gouvernement tanzanien afin de le libérer et poursuivre ses activités politiques.
Sur ce même chapitre, l’avocat-conseil d’Alexis Sinduhije, Me Kiyovya a indiqué qu’il n’y a aucune infraction à charge de son client, qu’il n’y a pas non plus de mandat d’arrêt international contre lui. D’après l’avocat, il s’agit de l’interpol burundais qui s’est entendu avec celui de la Tanzanie pour procéder à l’arrestation de cet homme politique. Pour preuve, M. Sinduhije est allé en Tanzanie en provenance de Kampala et le service interpol de ce pays n’a fait aucune réaction lorsqu’il était de passage. En outre, M. Sinduhije vit en Europe où l’interpol existe également mais il n’est pas inquiété. Me. Kiyovya a conclu qu’il s’agit de deux régimes dictatoriaux qui se sont coalisés pour mâter les opposants. Sinon, certaines autorités tanzaniennes étaient au courant de la venue d’Alexis Sinduhije et avaient même des rendez-vous déjà fixés.
Me Kiyovya, tout comme Pancrace Cimpaye espère que son pays n’osera pas tranférer son client vers Bujumbura car, il y a pas d’accords d’extradition entre les deux pays. Il pense que Sinduhije sera libéré et rester en Tanzanie comme réfugié ou alors partir pour un autre pays de son choix au cas où le pays de Julius Nyerere lui refuserait l’asile.
Ngenzirabona
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