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6 mai 2011

Burundi:un certain soir de 1972 : les rebelles attaquent


Journal Iwacu
Samedi, 29 avril 1972 à midi, le président de la République, Michel Micombero révoque le gouvernement.  Dans l’après –midi, on devait inaugurer une nouvelle Maison du parti Uprona à Rumonge. Comme le précisent Jean-Pierre Chrétien et Jean-François Dupaquier dans le livre Burundi 1972, Au bord des génocides, tous les cadres administratifs de la province de Bururi devaient s’y retrouver en présence du ministre de l’Intérieur et de la Justice, Albert Shibura, et du Secrétaire exécutif du parti, André Yanda, venus exprès de Bujumbura pour mettre en garde les populations de cette région sur les risques entraînés par tout mouvement subversif. 

Durant la réception, les gens ont prévenu les autorités sur des éventuelles attaques des rebelles dans la région. Selon les sources, des hommes armés de machettes sous le commandement d’un certain Mustafa attaquent la ville de Rumonge. Citant les témoignages d’un couple français, Chrétien et Dupaquier précisent que ces rebelles étaient des Hutu auxquels s’étaient joints des mercenaires Mulelistes venant de la Tanzanie. Ils ont tué des gendarmes, des fonctionnaires et des commerçants. Au même moment, Nyanza-Lac vivait les mêmes événements. Les attaques se sont dirigées vers Bururi (Vyanda), Vugizo et Bujumbura rural (Minago, Kanyosha, Mutambu). Les rebelles ont tué et brûlé des maisons. A Bujumbura, des incidents éclatent vers 20 heures, aux environs du camp Muha et de la cathédrale. Des gens sont tués et des voitures mitraillées.

C’est dans ce tumulte d’événements sanglants qu’on apprend le lendemain, 30 avril, que Charles Ndizeye est tué vers minuit. Officiellement, il avait été tué lors des combats contre les Mulelistes. Dans l’enquête menée par la radio RPA et diffusée le 29 avril 2004,  il a été dit : « Micombero, par la voix de son procureur général, Cyrille Nzohabonayo, annonce que le jeune Roi a été tué lorsqu’il tentait de fuir avec les assaillants venus le libérer. »

 Ngenzirabona

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