Burundi:des informations qui donnent froid au dos.

Net Press

         Pacifique Nininazwe

Depuis trois jours, le président de l’Olucome et le délégué général du Forsc se succèdent sur les radios pour lancer un SOS en direction du pouvoir pour le mettre en garde sur des rumeurs persistantes d’assassinats ciblés visant une quarantaine de personnes. Si l’on en croit MM. Gabriel Rufyiri et Pacifique Nininahazwe, ceux qui  sont dans le collimateur des escadrons de la mort seraient les dirigeants des partis d’opposition, certains responsables de la société civile soigneusement sélectionnés ainsi que des journalistes.

                 Gabriel Rufyiri

M. Rufyiri est allé jusqu’à révéler les méthodes derrière lesquelles se dissimuleraient ces assassinats, à savoir des accidents de circulation routière. Le président de l’Olucome en sait quelque chose puisque l’année dernière, il fut à deux doigts d’en être victime sur la route Bujumbura-Bugarama.

Alors qu’il était à bord de son véhicule sur cet axe menant vers la capitale, il croisa un camion militaire qui roulait à sens inverse et qui tenta de le percuter. Ce n’est que d’extrême justesse qu’il pu l’éviter, après quoi il affirma devant les journalistes, une fois arrivé à Bujumbura, que l’intention de le tuer par la simulation d’un accident était manifeste.

Le délégué général du Forsc et le président de l’Olucome ont affirmé tous les deux qu’ils tenaient ces informations de plusieurs sources concordantes et fiables. M. Nininahazwe a ajouté que ce serait extrêmement grave et dommageable pour l’image du pays si le pouvoir laissait pénétrer ces assassinats. Dans tous les cas de figure, rien, ni personne ne découragera ni ne fera taire la voix de ceux qui estiment que le pays devrait être gouverné autrement.

Ngenzirabona