Isanganiro
Les organisations de défenses des droits de la femme au Burundi se montrent inquiètes par rapport à une fille de la 7ème année du collège du Delta de Gatumba qui a été engrossée par son professeur d’Education Physique, puis forcée de se marier avec lui par son père, connu sous le nom de Bushahu Pierre.
« Nous sommes tellement touchés par la montée des cas des professeurs qui osent entretenir des relations avec leurs élèves jusqu’à ce que celles-ci deviennent enceintes, » déclare la présidente de l’Association de Défense des Droits de la Femme (ADDF), Mireille Niyonzima. Elle dit ne pas comprendre comment la police judiciaire de Gatumba ne s’est pas encore saisi de la question pour faire des investigations afin de mette la main sur les coupables.
Des sources de Gatumba, confirmées par les frères de la fille violée, confirment que la fille a été forcée de se marier sous les auspices de son père, Pierre Bushahu, qui refuse même de s’exprimer sur le cas. La présidente de l’ADDF fait savoir que même le père de la fille devrait être arrêté comme le violeur afin de le punir suivant les dispositions des lois burundaises.
« Nous demandons que même le père de la fille qui veut soutenir ce forfait, soit arrêté et jugé, car ce qu’il a fait est punissable par la justice burundaise, » explique Niyonzima, ajoutant que l’enfant n’est pas une propriété de sa seule famille, mais de toute la nation et même au-delà. Des sources de Gatumba soulignent que les deux frères de la fille ainsi que leur cousin, qui se sont montrés opposés à la volonté de leur père de livrer la fille à Getro Ninganza pour mariage, sont sous menaces de mort.
« Nous recevons des appels anonymes nous appelant à abandonner cette lutte pour notre sœur, » dit Floribert, l’un des frères de la fille, ajoutant que les officiels de la police de Gatumba commencent à craindre l’ampleur de la question après sa grande médiatisation. Il dit qu’ils auraient même délivré un avis de recherche de Ninganza Getro, le professeur accusé d’avoir engrossé leur sœur.
Notons que Félicité, 17 ans, avait été testée enceinte depuis une semaine. Elle avait révélé que son professeur d’Education Physique et Econome du Collège du Delta de Gatumba était auteur de cette grossesse.
Le père de la fille et sa marâtre, d’un coté, et la famille de Getro Ninganza de l’autre, s’étaient, par la suite, convenus de régler les choses à l’amiable en donnant comme femme, cette mineure de 17 ans à ce Getro Ninganza, une situation qui avait été jugée inacceptable par les frères de la fille et les responsables de la société civile à Gatumba. Les organisations de défense des droits de l’homme de Gatumba avaient fustigé ce comportement, avant d’être soutenues par d’autres associations de Bujumbura, dont l’ADDF.
Ngenzirabona
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