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4 mars 2011

Burundi:Le choix de l'ex- président Jean Baptiste Bagaza fait des jaloux.

Ijambo-info
 L'ex-président burundais J.B.Bagaza;
 actuellement Sénateur.
Depuis quelques jours, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping, a confié le volet « Gestion des Conflits Electoraux » à l’ancien Chef de l’Etat burundais, Jean Baptiste Bagaza. En tant qu’ancien Chef de l’Etat, Jean Baptiste Bagaza est naturellement sénateur à vie dans son propre pays, le Burundi. Personne ne lui conteste cette prérogative constitutionnelle. Depuis une quinzaine d’années, il est aussi président du parti pour le redressement national, PARENA. Le Colonel Jean Baptiste Bagaza dont le bureau est désormais à Addis-Abeba (Ethiopie), siège historique de l’Union Africaine, devrait particulièrement s’occuper d’un pays de l’Afrique de l’ouest et de deux autres pays de l’Afrique australe. Il est déjà à pied d’œuvre. 

Cette mission à dimension internationale lui revient sur proposition du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon. 

A priori, son identification transcende le byzantinisme étriqué, manifeste chez ceux « qui n’aiment pas d’épis qui montent dans l’autre camp », en particulier et curieusement, les burundais. Cela va sans dire, mais c’est toujours mieux de le préciser : au sein de l’Union Africaine, la tâche qu’assumera désormais le Colonel Jean Baptise Bagaza ne revenait pas, de droit, à un Burundais.

Mais aussitôt que le dévolu est jeté sur un homme politique burundais, le pays dont est issu l’heureux élu fait la moue, se perd en conjectures et tombe pieds joints dans les sempiternelles considérations dangereusement manichéennes. Quasi ataviques dans le cas d’espèce, a-t-on envie d’ajouter. 
Pourquoi lui et pas Nous ? 
S’est-on directement et ouvertement interrogé à travers un site web non officiel du parti CNDD-FDD, au pouvoir au Burundi. En affublant l’ancien Chef de l’Etat burundais de tous attributs antidémocratiques, en le présentant comme un Néron des temps postmodernes, l’auteur de l’article au vitriol croit prouver à suffisance que Jean Ping aurait dû lorgner dans l’autre camp. Où il n’y a que des démocrates convaincus et pratiquants.


Qui savent bien organiser des élections « libres, transparentes, démocratiques et apaisées ».


Difficile, a déjà dit un philosophe, d’être à la fenêtre tout en se regardant passer dans la rue. En tant que Burundais, disons simplement que cela aurait été tout aussi en notre honneur si Jean Ping avait choisi dans l’autre camp. Mais qu’il s’agisse de Jean Ping ou de celui qui, le premier, a identifié le Colonel Jean Baptiste Bagaza, ils ont ceci de commun qu’ils observent les uns et les autres sans esprit partisan.
Rien ne sert à prétendre.
Ngenzirabona

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