RADIO ISANGANIRO
L’avocat de la défense dans le dossier d’assassinat Manirumva,
ancien vice président de l’OLUCOME déplore l’existence des pistes non
exploitées dans le but de mettre la vérité au grand jour.
C.R.@2011
Maitre Alexis Deswaef |
Selon Maitre Alexis Deswaef, avocat de la famille de Manirumva et de
l’OLUCOME, « le gouvernement canadien a demandé au gouvernement
burundais de constituer une commission rogatoire pour interroger un
certain Sese, mais le Burundi n’a rien fait », a déploré Maitre Deswaef
l’un des avocats de la partie civile. Sese avait accepté savoir beaucoup
de choses sur cet assassinat et s’est réfugié par la suite au Canada
En plus, a-t-il ajouté, il faut que la justice burundaise ordonne le
passage des tests ADN de certains hauts responsables de la police
burundaise comme l’ont recommandé les enquêtes menées par la police
américaine, la FBI, il y a quelques mois.
« Ne pas faire ces tests d’ADN serait confirmer qu’il y a quelque
chose que l’on cache à la justice », a déclaré l’avocat belge, Me
Deswaef dans une conférence de presse animée ce vendredi à Bujumbura.
Selon maître Niyoyankana, lui aussi de la partie civile, le procès du
meurtre de Manirumva n’est pas un procès comme les autres bien que la
ministre de la justice ait souligné il y a quelques jours que le procès
est parmi tant d’autres.
« Tous les yeux du monde sont tournés sur le Burundi et il fallait
que la justice fasse tout pour continuer les enquêtes » et accepter une
offre de collaboration de la FBI surtout pour les séances de
confrontation entre ceux qui sont cités dans le rapport de la FBI et
celui de la troisième commission d’enquête sur le meurtre de Manirumva.
« Nous allons continuer à lutter jusqu’ à ce que la justice soit rendue », a martelé Maitre Niyoyankana.
Notons qu’Avocats Sans Frontières a mis à la disposition de la
famille Manirumva quatre avocats à savoir, Maître Prosper Niyoyankana,
Maître Christella Harerimana, Maître Eustache Kinyogoto et Maître Alexis
Deswaef, de nationalité belge.
Ernest Manirumva, ancien vice président de l’OLUCOME, a été tué par
arme blanche en avril 2009. Trois mois plus tard, la société civile
burundaise a instauré la campagne « Justice pour Manirumva », une
campagne qui a aidé à collecter pas mal de signatures dans le monde
entier pour demander à la justice burundaise de faire tout pour en finir
avec le dossier.
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