AFP
"Au total, 1.354 prisonniers, soit environ 13% des personnes détenues dans ce pays, ont été libérés depuis hier en vertu du décret présidentiel du 24 mars", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère de la Justice, André Ntahomvukiye.
"Il y a également des réductions de peine de 490 détenus et 10 autres, condamnés à la perpétuité, voient leur peine commuée à 20 ans de prison", a précisé ce porte-parole.
Au 31 mai, les onze maisons d'arrêt du Burundi comptaient quelque 10.357 prisonniers, dont près de 60% en préventive, pour une capacité d'accueil de 4.050 places, selon la même source.
Le président Pierre Nkurunziza avait signé en mars un décret accordant la grâce présidentielle aux prisonniers remplissant un certain nombre de conditions, ceci afin "d'améliorer les conditions carcérales" dans le pays.
"Il s'agit d'une remise totale pour les prisonniers condamnés à des peines ne dépassant pas 5 ans, les femmes enceintes ou allaitantes, les prisonniers atteints de maladie incurables, les condamnés âgés de 60 ans et plus et les mineurs de moins de 18 ans", avait alors indiqué la présidence.
Cette grâce excluait "les condamnés pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre, viols, assassinats, meurtres, anthropophagie, empoisonnements, atteintes à la sûreté intérieure de l'Etat, détournements de fonds publics".
L'opposition a dénoncé "une mesure populiste qu'on a fait traîner en longueur pour la mettre en application à trois semaines d'une présidentielle (prévue le 28 juin) dont Nkurunziza sera le seul candidat".
"Cela n'a rien à voir avec les élections", a affirmé pour sa part M. Ntahomvukiye.
Admin@2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire