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Dans un communiqué de presse conjoint publié hier, le président de l’Olucome et celui de l’Aprodh déclarent être en possession d’informations concordantes selon lesquelles ils seraient sur le point d’être éliminés physiquement. Gabriel Rufyiri et Pierre-Claver Mbonimpa affirment, dans ce communiqué, qu’ils reçoivent régulièrement des menaces de mort par téléphone. Selon des sources précises en leur possession, leur assassinat pourrait être camouflé sous forme d’accidents de circulation routière exactement comme cela se passait à l’époque de Juvénal Habyalimana.
Au Rwanda en effet, après l’attaque du Fpr en 1990 au Nord du pays, cette période coïncida avec la démocratisation de la vie politique imposée par François Mitterrand au sommet de La Baule. A la frustration des réfugiés tutsi s’ajouta le mécontentement des Hutu rwandais de l’intérieur du pays autres que ceux des préfectures de Gisenyi et de Ruhengeri d’où Habyalimana était originaire. C’est alors que naquirent les partis d’opposition qui furent particulièrement actifs en 1992 -1993 jusqu’au génocide d’avril 1994.
Décidé de se maintenir au pouvoir coûte que coûte, Habyalimana se lança alors à la chasse aux opposants de l’intérieur, et les membres de son entourage regroupés dans ce que l’on appela « Akazu » (la maisonnée), organisèrent leur élimination physique sous le camouflage d’accidents de véhicule. La méthode consistait à ce qu’un gros camion remorque ou une benne soit guidé en marche-arrière pour couper le véhicule visé circulant à toute allure, de telle manière que l’accident provoqué ne donne aucune chance de survie aux occupants. C’est donc ces méthodes à la Habyalimana dont voudraient s’inspirer les escadrons de la mort dans notre pays, dont les commanditaires ne supportent pas de s’entendre citer dans les malversations économiques et l’assassinat d’Ernest Manirumva.
Admin@2010
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