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L’Uprona de Charles Mukasi lance un cri d’alerte face aux assassinats politiques et aux affrontements entre milices des organisations génocidaires.
Le parti Uprona, tendance Charles Mukasi vient de rendre publique une déclaration pour se prononcer sur l’état permanent d’insécurité causé par les milices « Imbonerakure », « Intaganzwa », « Ivyuma vy’Indege » appartenant respectivement au Cndd – Fdd, au Frodebu et aux Fnl. Ce parti souligne que depuis le milieu de l’année 2009 jusqu’à ce jour, des assassinats politiques et des affrontements entre ces milices se multiplient, ce qui augure une période de violence, de peur et d’éloignement de l’Etat de droit au cours des prochaines élections.
Il rappelle qu’au mois de novembre 2009, à Kizi en province de Muyinga, les milices Imbonerakure du Cndd-Fdd se sont affrontés avec les Intaganzwa du Frodebu. Le 20 janvier 2010, une bataille rangée des Imbonerakure et des Ivyuma vy’indege des Fnl a fait des blessés à Carama en commune urbaine de Kinama. Le lendemain à Kirundo en Commune Gitobe, la bagarre s’est déroulée entre les Imbonerakure et les jeunes du parti Upd Zigamibanga. Dans la première semaine du mois de janvier 2010, en Commune Rugombo, province Cibitoke, deux militants des Fnl ont échappé de justesse à un assassinat duquel ils ont pu sortir avec des blessures à la machette.
L’Uprona de Charles Mukasi rappelle également des assassinats politiques commis au mois de novembre 2009 à Nyanza-Lac en province Makamba où un membre dirigeant de l’Upd Zigamibanga a été assassiné avec cette particularité qu’on lui a refusé la sépulture. Dans la première semaine du mois de janvier 2010, le nommé Sylvestre Niyonzima, un membre très actif de l’Upd-Zigamibanga en commune Mpanda, province Bubanza, a été assassiné. Il y a à peine cinq mois, à Muramvya, deux membres de l’Uprona ont été lynchés à mort. A cela il faut ajouter de nombreux cas d ‘attaque à main armée un peu partout dans le pays. A Nyabihanga en province Mwaro, un membre du Frodebu a été tué. Il y a une semaine, un membre du Msd a été assassiné à Ngozi.
D’après ce parti, tous ces actes barbares montrent à suffisance que le Burundi s’enfonce dans l’immoralité et le non droit. Cela s’inscrit dans la logique de l’impunité qui gangrène notre pays du sommet à la base. C’est aussi un message fort à l’adresse de tous les Burundais épris de paix et de la communauté internationale, car il faut appeler les choses par leur nom, alerter l’opinion nationale et internationale pour que le Burundi renoue avec le droit et la morale universelle.
Par ailleurs, ce parti rappelle aux Burundais que la création des milices a toujours précédé le génocide et que nul ne devrait s’en réjouir car, lorsqu’il y a génocide, les victimes désignées ou non, périssent. Si aujourd’hui les milices s’affrontent entre elles, demain, quand elles seront chauffées à blanc par la propagande et le racisme génocidaire, elles ne choisiront pas leurs cibles. Aussi, le parti Uprona interpelle-t-il le peuple burundais pour qu’il condamne toutes ces milices sans distinction de leurs fondateurs et réclame la création du tribunal pénal international pour le Burundi, seule force de dissuasion de la violence, des assassinats et des affrontements qui sont déjà une réalité dans notre pays
Admin@2010
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