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28 septembre 2009

Le Président burundais absent aux obsèques des militaires tombés en Somalie

Pierre Nkurunziza boude les cérémonies d’enterrement des victimes de l’attentat de Mogadiscio Rapatriés le 19 septembre, les corps des douze militaires burundais, dont le général major Juvénal Niyoyunguruza (commandant adjoint de l’Amissom), tués dans un attentat criminel et suicidaire le 16 septembre en Somalie, ont été inhumés ce dimanche. Naturellement, l’émotion était vive pour les familles et autres amis des disparus. Le lieutenant général Germain Niyoyankana, ministre burundais de la Défense et des Anciens Combattants, a réitéré le ferme engagement du gouvernement à renforcer sa présence militaire en Somalie pour aider ce pays à recouvrer la paix comme d’autres pays voisins en ont fait autant pour le Burundi. Mais l’absence du président de la république aux obsèques de ces vaillants combattants reste étonnante. En tant que chef de l’Etat et commandant suprême des armées, il devrait, en effet, se joindre à la douleur des familles et du pays en général. Au lieu de cela, il a préféré poursuivre sereinement ses vacances ou plus exactement sa campagne électoral au nord du pays en se faisant passer pour un véritable Robin des bois qui vole aux riches pour distribuer aux pauvres. Ainsi, au lendemain du tragique attentat qui a endeuillé son pays, Pierre Nkurunziza a rassemblé six mille personnes avec lesquelles il a partagé un repas en zone Rukeco de la province Ngozi. Aux yeux d’une bonne partie de Burundais, le Chef de l’Etat est affreusement déconnecté des véritables préoccupations de son pays. D’autres le prennent pour un cynique inégalé. C’est ainsi qu’au moment où les drapeaux sont en berne dans tous les autres services en guise de deuil national observé pour honorer la mémoire des victimes de l’attentat de Mogadiscio, le seul drapeau en reste est celui qui est arboré à la présidence de la République. On n’en revient pas.

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