On en parlait jusque là à voix basse, mais la question de recentrer le débat sur l’envoi des soldats burundais en Somalie est ouvertement posée par l’honorable Léonard Nyangoma, président du parti CNDD-FDD : « nous demandons au président de la République de convoquer rapidement une session extraordinaire de l’assemblée nationale afin de demander l’avis des représentants du peuple sur l’envoi de nos fils et filles dans le mouroir somalien, le parlement ne s’est jamais prononcé sur cette question alors qu’elle touche la souveraineté nationale», explique-t-il.
La colère est grande dans le pays et elle est exacerbée par le récent attentat criminel perpétré contre les militaires burundais de l’Amisson. Au lendemain de leur inhumation à Bujumbura, les médias locaux font encore choux gras de l’insoutenable absence du président de la République aux obsèques.
La télévision nationale (son média de campagne) le montrait, au moment des cérémonies d’adieu, entrain d’enseigner la parole de Dieu dans une des églises de la province de Gitega. Interrogé sur cette prise de distance par rapport à un triste événement d’envergure nationale, son porte-parole, Léonidas Hatungimana, a déclaré que le président de la république ne peut pas être partout à la fois.
«C’est vrai qu’il était entrain de prier, au même moment ; mais je me dis que même ceux qui participaient à leur enterrement ont dû prier, c’est donc une chose importante et les Burundais devraient le comprendre ainsi», a expliqué, sans aucune chance de convaincre, Léonidas Hatungimana.
Réaction du parti UPRONA sur l’attentat perpétré contre les forces de l’AMISOM
Le parti UPRONA (Unité pour le progrès national) a condamné, vendredi dernier, dans un communiqué de presse, l’attentat qui a coûté jeudi à Mogadiscio (Somalie) la vie à des militaires burundais en mission de rétablissement de la paix en Somalie.
A travers ce communiqué, cette famille politique présente ses condoléances attristées aux familles qui viennent de perdre les leurs. Ce parti invite le gouvernement et le parlement à ouvrir un débat, dès la session parlementaire d’octobre, sur la présence des forces burundaises en Somalie.
Suite à ce triste événement qui endeuille le Burundi, les manifestations qui étaient prévues dans tout le pays, dans le cadre de la célébration du 48 ème anniversaire de la victoire de ce parti, ont été reportées à une date ultérieure. Cet attentat a emporté la vie d’une dizaine de militaires burundais dont le numéro deux de l’AMISOM (mission africaine de maintien de la paix en Somalie), le Général de Brigade Juvénal Niyoyunguruza.
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